Manon Marchand

Finalement, pour partager sa passion, elle obtient un deuxième baccalauréat en enseignement des arts plastiques. Pendant les 12 années suivantes, pour convenir à ses ambitions, elle ouvre « Le Nouvel Art» école d’arts plastiques au primaire offrant des cours du soir où elle peut ainsi se permettre de peindre le jour.

Un voyage dans les Rocheuses Canadiennes a été un tournant majeur dans sa carrière d’artiste peintre. C’est à ce moment qu’elle découvre la randonnée pédestre en montagne qui change complètement son point de vue de paysagiste.

Depuis, elle a obtenu plusieurs prix et distinctions dont une mention honorifique du Mondial Art Academia et le trophée Armand Vaillancourt à Rencontre des Arts St-Jean-sur-Richelieu. Manon Marchand vit maintenant uniquement de son art.  Elle présente fièrement sa thématique des randonneurs en montagne en quête vers l’accomplissement. Manon Marchand est membre professionnelle IAF, RAAV, MAA, trois associations évoquant la reconnaissance de ses pairs.

Démarche artistique

On m’identifie comme la peintre des montagnes parce que mes paysages sont ceux que je parcours en haute altitude. Mon point de vue plus aérien donne l’effet de l’immensité et se différencie de mes pairs paysagistes. Avec des photos prisent lors de mes randonnées, j’observe plus en profondeur et je comprends mieux ce que j’admire. Je ressens l’histoire de la terre à travers la beauté géologique.

Dans mes tableaux, l’atmosphère transforme la réalité en sentiment de quête et d’accomplissement. Mes coups de truelle spontanés donnent des reliefs bruts qui imitent l’effet minéral et sauvage de la nature montagnarde. Pour la finissions, un pinceau fin vient rehausser certains détails plus sensibles comme par exemple un randonneur éloigné.

C’est seulement lorsque mon paysage est terminé que j’ajoute mon randonneur. L’emplacement du personnage se précise selon la composition picturale, la perspective ou l’intention du message à apporter.Le marcheur vient animer le paysage, il dirige l’œil du spectateur vers le sommet suggérant ainsi l’impression de quelque chose de plus grand que soi. Il exprime soit un sentiment de quête ou l’état d’une parfaite communion avec la nature.

La marche en montagne apporte cette volonté d’avancer vers un objectif. Cette réflexion m’habite ensuite dans mon cheminement personnel.Plus j’avance sur mon sentier et plus mon paysage évolue.

Comme artiste peintre j’ai toujours le défi d’atteindre l’équilibre entre faire ressentir la beauté figurative du paysage et faire ressortir mes vibrations intérieures de randonneuse à travers l’image.